
Abidjan – Lycée Charles de Gaulle : Ces torchons qui font office de drapeaux !
Une métaphore du laisser-aller
Au lycée Charles de Gaulle, sis à la Riviera Bonoumin, on semble faire peu de cas des drapeaux qui flottent sur les mâts à l’entrée de cet établissement d’enseignement français. Le constat a été fait le vendredi 31 octobre par www.letau.net.
Même comme torchons, personne n’en voudrait. Sauf que sur les mâts à l’entrée du lycée Charles de Gaulle, à la Riviera-Bonoumin, ils continuent de flotter. Sans gêne ni honte. Quatre couleurs, trois nations et une Union voient ainsi bafouer leur honneur et leur réputation : la France, les États-Unis, le Cameroun et l’Union européenne.
Mauvaise blague
On serait tenté d’invoquer un fake ou une mauvaise blague devant le spectacle offert par ces drapeaux — plutôt des haillons — salis, déchirés, en lambeaux, presque en train de se désintégrer sous le soleil et les intempéries, au sein d’un établissement censé incarner l’excellence et la rigueur de l’enseignement français.
Tissu malmené
Plus qu’une simple histoire de bout de tissu malmené, la maltraitance de ces drapeaux en dit long sur un état d’esprit. Lorsqu’on laisse pourrir les symboles, c’est souvent que le reste a déjà commencé à sentir le renfermé. Le ver est dans le fruit. Les asticots sont dans la place. La façade affiche fièrement « Programme français », mais si le drapeau tricolore est traité comme un vieux torchon, que penser du soin apporté à la qualité de l’enseignement derrière ces murs ?

Oubli ?
Un oubli ou un lieu désaffecté ? Ce serait l’excuse parfaite. Sauf que l’oubli, ici, dure depuis trop longtemps. Personne ne semble d’ailleurs s’en offusquer : ni la direction, ni les enseignants, ni même les parents d’élèves qui défilent sous ces lambeaux, muets comme des carpes. Un silence approbateur. Une indifférence complice.
Métaphore parfaite
Un lycée censé former des esprits exigeants, incapable d’entretenir ses propres symboles. C’est la métaphore parfaite d’un système qui prospère dans le mélange des genres. En mélangeant torchons et serviettes, prestige et laisser-aller. Le drapeau n’est peut-être qu’un bout de tissu, mais il révèle, mieux qu’un discours de rentrée, la valeur qu’on accorde à l’institution et à ceux qui la font vivre.

L’administration de cette école à démissionner, j’ai pensée à une maison hantée.