Élections à la FIFA: L’ambition solitaire d’Idriss Diallo
Le Président de la FIF sacrifie Jacques Anouma
L’échéance électorale du 12 mars à la Confédération Africaine de Football (CAF) ne se résume pas uniquement à la présidence de l’instance. L’un des enjeux majeurs reste l’élection des cinq représentants africains au Conseil de la FIFA, une bataille où chaque position compte, non seulement pour le pouvoir immédiat, mais aussi pour l’héritage à long terme.
Dans ce contexte, Jacques Anouma apparaissait comme le candidat naturel de la Côte d’Ivoire pour ce prestigieux siège. Son expérience, son réseau et son ancrage dans les sphères dirigeantes du football mondial faisaient de lui un choix évident. Cette élection aurait pu consacrer son parcours en lui ouvrant les portes d’un statut de membre à vie du Conseil de la FIFA, un honneur rare qui aurait renforcé l’influence ivoirienne sur la scène internationale.
L’ambition pressante et solitaire d’Idriss Diallo
Mais l’histoire a pris un autre tournant. L’ambition pressante d’Idriss Diallo, son ancien bras droit devenu rival, a bouleversé les équilibres. En briguant cette place, Diallo a empêché Anouma d’accéder à cette reconnaissance ultime, préférant imposer son propre agenda. Pourtant, loin d’être assuré d’une victoire, l’actuel président de la Fédération Ivoirienne de Football se heurte à un obstacle de taille : sa gestion des relations avec ses pairs africains, notamment durant la récente CAN 2023 organisée en Côte d’Ivoire.
Idriss Diallo peut-il s’imposer à cette élection ?
Beaucoup de présidents de fédérations africaines se souviennent encore du manque de considération dont ils ont été victimes lors du tournoi continental. Un déficit de courtoisie et de diplomatie qui pourrait aujourd’hui peser lourd dans les urnes. Dès lors, une question se pose : comment Idriss Diallo espère-t-il rassembler les voix nécessaires pour s’imposer ?
La réponse pourrait bien se trouver dans des alliances discrètes et des soutiens en coulisses. Si son bilan et son attitude ne plaident pas en sa faveur, d’autres intérêts, moins visibles, pourraient intervenir pour influencer l’issue du scrutin. Mais en politique, comme dans le football, rien n’est jamais joué d’avance. À l’heure où l’Afrique du football cherche à consolider son leadership mondial, cette élection révèlera si les fédérations privilégient l’expérience et la légitimité ou si elles se laisseront séduire par des stratégies d’appareil et des jeux d’influence.

