07 août…

Et si c’était à refaire ?

Le 07 août serait plus qu’un simple défilé. Ce serait un nouveau serment pour un lendemain d’indépendance qui nous ressemble. Enfin !

Il y a 65 ans, le 7 août 1960, la Côte d’Ivoire accédait, dans l’imaginaire collectif des pères fondateurs, à l’(in)dépendance. Le peuple, libéré de la colonisation, les étoiles plein les yeux, la poitrine bombée, le port altier, rêvait de lendemains qui chantent. Sous les drapeaux qui flottaient au vent, on aspirait à cette prise en main d’un destin national façonné par et pour nous.

À la veille de cette commémoration, que reste-t-il de nos espérances communes ? Et si c’était à refaire, en 2025 ?

Tous ensemble, nous signerions pour des convergences parallèles sur :

L’indépendance des jeunes diplômés et œuvrerions pour libérer l’École du chômage. Afin qu’en sortent des hommes et des femmes utiles au développement de la nation, et non une horde de chômeurs prêts à défier la Méditerranée à la recherche d’un mieux-être.

L’indépendance de la cherté de la vie. Parce que chaque Ivoirien doit pouvoir manger à sa faim, s’épanouir en ayant la possibilité de réaliser ses rêves.

L’indépendance de la corruption, qui n’honore pas notre pays bien-aimé, qui figure sur la liste grise du GAFI et la liste noire de la Commission de l’Union européenne.

L’indépendance du plateau sanitaire. Pour que nos décideurs n’aient plus besoin de signer des conventions destinées à leur permettre de se faire soigner hors du pays.

L’indépendance de l’égalité des chances. Riche ou pauvre, chaque citoyen ne devrait jamais être condamné à survivre dans la République du fait de sa naissance.

L’indépendance des expropriations et des conflits fonciers, pour que la terre revienne aux ayants droit qui l’ont labourée, y ont enterré leur cordon ombilical et leurs morts.

L’indépendance de la justice, afin que s’estompe ce sentiment d’impunité et d’injustice souvent décrié, que la balance du temple de Thémis ne penche plus uniquement en faveur des privilégiés.

L’indépendance de l’électricité, pour que dans ce pays exportateur d’énergie électrique, ne se développe plus cette impression de ségrégation et d’apartheid énergétique qui fait que l’abonné d’Abobo, Anyama ou Yopougon subit davantage de coupures que celui de la Riviera-Golf, Beverly Hills ou Cocody-Ambassade.

Enfin et surtout ;

L’indépendance des violences électorales, pour que la présidentielle ne rime plus avec morts d’hommes et destins brisés.

Si c’était à refaire, le 07 août serait plus qu’un simple défilé. Ce serait un nouveau serment pour un lendemain d’indépendance qui nous ressemble. Enfin !

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