Politique

Législatives 2025 -Tiassalé–Morokro : 1 356 voix d’avance… et sept PV en cavale

Battu officiellement aux législatives de 2025, le député sortant de Tiassalé, Assalé Tiémoko, refuse de s’incliner. Face à la presse, il dénonce une vaste fraude électorale et accuse la Commission électorale indépendante (CEI) d’avoir amputé les résultats issus des urnes.

À la suite de sa défaite annoncée aux élections législatives de 2025, Assalé Tiémoko, député sortant de la commune de Tiassalé, a animé une conférence de presse le mardi 29 décembre 2025 au siège de son parti, l’ADCI, à Cocody. Loin d’un discours de résignation, l’homme politique est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie sans détour de fraude électorale.

Fraude…

Selon lui, les chiffres sont clairs. Assalé Tiémoko affirme avoir remporté le scrutin avec 1 356 voix d’avance sur ses adversaires. À l’appui de ses accusations, il brandit 127 procès-verbaux (PV) issus des bureaux de vote de Tiassalé et Morokro, tous signés par les représentants des partis en lice.

Pour le député sortant, ces documents constituent la preuve matérielle de sa victoire. Ils attesteraient, selon lui, d’un dépouillement régulier et conforme aux règles électorales en vigueur.

Braquage…

Mais à la proclamation officielle des résultats, la Commission électorale indépendante n’aurait reconnu que 120 PV sur les 127 produits. Une “disparition” de sept procès-verbaux que le candidat malheureux assimile à un « braquage électoral ».

Assalé Tiémoko soutient que toutes les parties prenantes du processus électoral étaient présentes lors du dépouillement : forces de l’ordre, corps préfectoral, observateurs de la société civile et médias accrédités par la CEI. Certains médias auraient même diffusé les résultats en temps réel sur leurs plateformes numériques, renforçant, selon lui, la traçabilité du scrutin.

Moyens légaux…

Déterminé à ne pas tourner la page, le leader de l’ADCI affirme qu’il utilisera tous les moyens légaux pour faire reconnaître ce qu’il considère comme la volonté du peuple de Tiassalé et Morokro.

« Si on laisse passer ce genre de pratiques, beaucoup d’Ivoiriens ne voteront plus, convaincus que leur bulletin ne compte pas », a-t-il averti.

Un message lourd de sens dans un contexte électoral déjà marqué par une forte abstention et une méfiance persistante vis-à-vis des urnes, régulièrement accusées de produire des résultats déconnectés des réalités du terrain.

En attendant que la justice tranche, 1356 voix d’avance et 7 PV demeurent toujours en cavale du côté de Morokro. De quoi lancer un avis de recherche national.

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