Pour la confiance

Au nom du peuple !

En France, c’est pour restaurer la confiance dans la Justice et au nom du peuple – détenteur légitime du pouvoir – que le tribunal a fait preuve d’une sévérité exceptionnelle envers un « intouchable ».

 « Séisme politico-judiciaire ! Première dans l’histoire de la Ve République, inédit ! ». La condamnation à cinq ans de prison, avec exécution différée, de l’ancien président français (2007-2012) apparaît comme un fait historique stricto sensu. Le nom de Nicolas Sarkozy est désormais inscrit, pas du tout à son avantage, dans les annales de l’histoire de France. Gloire et décadence.

Jurisprudence

Dans un avenir très proche, cette décision fera jurisprudence. Elle influencera, sans nul doute, la ligne de conduite des décideurs hexagonaux dans leur commerce avec les États africains, précédemment colonisés. C’est plus que certain au regard des évolutions sur le continent et du sentiment anti-français qui s’amplifie. Pas forcément à cause de l’influence russe.

Onde de choc

L’onde de choc de cette décision s’est propagée au-delà des frontières françaises. Les observateurs politiques d’origine africaine n’ont pas manqué de commenter l’événement. À peine quelques heures après le verdict, Théophile Kouamouo, journaliste franco-camerounais, a jeté un pavé dans la mare en évoquant les liens entre l’ancien locataire de l’Élysée et le régime ivoirien dans l’émission « Décrypter l’Afrique, la quotidienne » https://www.youtube.com/watch?v=5JInhHtky2w.

Forte tentation

Au regard de cette proximité, la tentation était très forte pour ne pas aborder le sujet. En revisitant l’histoire, notre mémoire collective se souvient de l’implication de l’ancien chef de l’État français et du rôle qu’il a joué – sous mandat onusien – dans l’avènement d’un nouvel ordre politique en Côte d’Ivoire en 2011.

Leçons

Tirant les leçons de l’actualité survenue dans l’Hexagone, il est clair que le vice n’a ni couleur de peau, ni origine, ni classe sociale. Même les sociétés dites de confiance ont en leur sein des individus, puissants ou misérables, en conflit avec la loi. La corruption, le trafic d’influence, bref, ces comportements déviants décriés ne sont pas l’apanage des seuls Africains.

Différence

La différence entre sociétés de défiance et sociétés de confiance réside dans la manière dont les institutions traitent ces déviances.

En France, c’est pour restaurer la confiance dans la Justice et au nom du peuple que le tribunal a frappé fort, envers un “intouchable”. Inimaginable sous d’autres cieux. Ils sont fous, ces Gaulois !

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